LES CARDANS DE ROUES AVANTS ET LEURS REGLAGES
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LES CARDANS DE ROUES AVANTS ET LEURS REGLAGES
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LES CARDANS DE ROUES AVANTS ET LEURS REGLAGES
Le mouvement est transmis depuis le différentiel vers les roues au moyen de joints homocinétiques, ayant la particularité d’assurer une même vitesse de rotation entre le demi-arbre placé dans le différentiel et celui placé dans le moyeu. Ainsi, la vitesse de rotation des deux demi-arbres constituant un joint homocinétique sera équivalente en ligne droite comme en courbe.
Malgré tout, lors du braquage des roues avant, du fait de la rigidité des pièces constitutives du pont avant, un jeu est observable du au déplacement du joint homocinétique dans le moyeu. On a donc créé des cales de différentes épaisseurs à placer entre le flasque d’entraînement et le moyeu, permettant de rattraper ce jeu pour assurer une efficacité optimale et une longévité certaine des différentes pièces.
Flasques d'entraînement US et FR :
Jeu de cales de réglage :
On distingue quatre types de joints homocinétiques qui évoluent depuis 1941 (époque de sortie des premières WILLYS MB) jusqu’à 1950.
- les joints RZEPPA (WILLYS MB et FORD GPW)
- les joints BENDIX (WILLYS MB et FORD GPW)
- les joints TRACTA (WILLYS MB exclusivement)
- les joints SPICER (apparus après-guerre sur les jeep CJ2 à 5)
Chaque type de joint nécessite un calage particulier en fonction de sa conception.
A ce titre, les joints RZEPPA munis d’un filetage à l’extrémité extérieure devront recevoir une cale de 0.060 pouces soient 1.524 millimètres. L’épaisseur de cette cale reste constante du fait de la conception de ce type de joint. On voit en effet sur le schéma ci-dessous que le demi-arbre extérieur vient en appui sur une bague épaulée, spécifique à ce modèle de joint (en lieu et place de la bague lisse classique des autres types de joints), dans la fusée du moyeu.
Le jeu sera donc constant et si la cale devient insuffisante sonnera l’alerte pour le remplacement de la bague épaulée ou du joint lui-même.
Le procédure de montage s’effectuera donc selon le texte suivant tiré du MAT 3070/2 de l’Armée Française (traduction du TM9-1803B américain) donc voici le contenu :
Les joints BENDIX munis d’un filetage à leur extrémité demanderont un nombre variable de cales plus ou moins épaisses permettant de rattraper le jeu constatable avec un jeu de jauge d’épaisseur. Ce type de joint vient en appui sur une rondelle en bronze placée dans le fond du carter (demi-sphère) du pont avant. L’épaisseur des cales ne sera donc pas constante d’un joint à l’autre comme c’est le cas pour les joints RZEPPA.
Ces joints BENDIX filetés nécessiteront une démarche plus longue décrite dans le texte suivant tiré du manuel technique MAT 3070/2 de l’Armée Française (traduction du TM9-1803B américain).
Les joints TRACTA sont calés de la même manière et donc selon la même procédure que les joints BENDIX filetés.
Dans l’immédiat après-guerre sont apparus des joints simplifiés de marque SPICER. Leur calage s’effectue de la même manière que les BENDIX filetés et TRACTA.
A compter de 1949, date de sortie du modèle militaire de la CJ3, la M38, deux types de joints subsisteront au catalogue des pièces. Les joints BENDIX et les joints RZEPPA . Mais cette fois-ci, les deux types de joints seront démunis de filetage à leur extrémité.
On trouvera donc un joint BENDIX sans filetage dont le calage simplifié s’effectuera par simple suppression des cales des flasques d’entraîneur de roue et l’utilisation de la bague épaulée dans la fusée du moyeu. Le joint reste donc libre de glisser dans le flasque d’entraînement lors du braquage des roues.
On trouve enfin un joint RZEPPA sans filetage muni quant à lui d’un circlip (snap ring) assurant l’appareillage demi-arbre / moyeu, toujours monté avec la bague épaulée dans la fusée.
Ces joints sans filetage apparaissent sur les jeeps de l’Armée Française par le biais des approvisionnements en pièces détachées en provenance des USA via la S.O.F.I.A, importateur exclusif à cette époque. Une fiche technique (FT n°42) de l’arme du matériel de l’Armée Française explique clairement cette modification dans le courant de l’année 1950.
Sur ce type de joints RZEPPA sans filetage, on supprime également tout simplement les cales de réglage des flasque d’entraînement de roue.
Les joints SPICER montés sur les CJ 2 à 5 suivront la même évolution, voyant leur filetage disparaître dans le temps au profit d’un circlip. Ces joints SPICER n’ont, à priori, jamais été montés sur des jeeps de l’Armée Française.
A compter de 1955, la production des HOTCHKISS licence WILLYS débuta pour environ 465 unités laissant par la suite place à la production de la M201.
D’usine, l’ensemble de ces jeeps reçurent soit des joints homocinétiques TRACTA, comparables aux modèles de la WILLYS MB, soit des joints homocinétiques BENDIX sans filetage.
Malgré tout, par le biais des reconstructions successives en 5ème échelon qu’ont connues les jeeps de l’Armée Française dans des établissement tels que La Maltournée, les différentes pièces d’origine diverses ont pu être allègrement mélangées. Ainsi on peut trouver des M201 munies de joints RZEPPA filetés ou des FORD GPW et des WILLYS MB munies de joints BENDIX sans filetage.
Par la suite, du fait des difficultés d’approvisionnement, on a pu constater des montage hétéroclites avec RZEPPA à droite et BENDIX à gauche ou d’autres styles de montages.
Malgré tout il est préférable d’avoir deux joints de même types sur le même pont. Le fonctionnement du pont sera plus facile, son réglage simplifié et les approvisionnements en pièces plus sûrs.
Enfin, chaque joint homocinétique, quelle qu’en soit l’origine passant dans le tube de pont jusqu’au différentiel, est soutenu par un palier constitué par deux types de pièces interchangeables :
- un joint spi, monté à l’origine sur les WILLYS MB et FORD GPW munies des joints BENDIX ET RZEPPA
- un palier en bronze, monté à l’origine sur les WILLYS MB munies de joints TRACTA.
Ce palier en bronze pouvait être mis en place et se substituer au joint spi sans aucun soucis comme décrit dans le SNL-G503 (catalogue U.S de pièces relatif à la jeep).
A gauche un joint SPI et à droite un palier en bronze
LES CARDANS DE ROUES AVANTS ET LEURS REGLAGES
Le mouvement est transmis depuis le différentiel vers les roues au moyen de joints homocinétiques, ayant la particularité d’assurer une même vitesse de rotation entre le demi-arbre placé dans le différentiel et celui placé dans le moyeu. Ainsi, la vitesse de rotation des deux demi-arbres constituant un joint homocinétique sera équivalente en ligne droite comme en courbe.
Malgré tout, lors du braquage des roues avant, du fait de la rigidité des pièces constitutives du pont avant, un jeu est observable du au déplacement du joint homocinétique dans le moyeu. On a donc créé des cales de différentes épaisseurs à placer entre le flasque d’entraînement et le moyeu, permettant de rattraper ce jeu pour assurer une efficacité optimale et une longévité certaine des différentes pièces.
Flasques d'entraînement US et FR :
Jeu de cales de réglage :
On distingue quatre types de joints homocinétiques qui évoluent depuis 1941 (époque de sortie des premières WILLYS MB) jusqu’à 1950.
- les joints RZEPPA (WILLYS MB et FORD GPW)
- les joints BENDIX (WILLYS MB et FORD GPW)
- les joints TRACTA (WILLYS MB exclusivement)
- les joints SPICER (apparus après-guerre sur les jeep CJ2 à 5)
Chaque type de joint nécessite un calage particulier en fonction de sa conception.
A ce titre, les joints RZEPPA munis d’un filetage à l’extrémité extérieure devront recevoir une cale de 0.060 pouces soient 1.524 millimètres. L’épaisseur de cette cale reste constante du fait de la conception de ce type de joint. On voit en effet sur le schéma ci-dessous que le demi-arbre extérieur vient en appui sur une bague épaulée, spécifique à ce modèle de joint (en lieu et place de la bague lisse classique des autres types de joints), dans la fusée du moyeu.
Le jeu sera donc constant et si la cale devient insuffisante sonnera l’alerte pour le remplacement de la bague épaulée ou du joint lui-même.
Le procédure de montage s’effectuera donc selon le texte suivant tiré du MAT 3070/2 de l’Armée Française (traduction du TM9-1803B américain) donc voici le contenu :
Les joints BENDIX munis d’un filetage à leur extrémité demanderont un nombre variable de cales plus ou moins épaisses permettant de rattraper le jeu constatable avec un jeu de jauge d’épaisseur. Ce type de joint vient en appui sur une rondelle en bronze placée dans le fond du carter (demi-sphère) du pont avant. L’épaisseur des cales ne sera donc pas constante d’un joint à l’autre comme c’est le cas pour les joints RZEPPA.
Ces joints BENDIX filetés nécessiteront une démarche plus longue décrite dans le texte suivant tiré du manuel technique MAT 3070/2 de l’Armée Française (traduction du TM9-1803B américain).
Les joints TRACTA sont calés de la même manière et donc selon la même procédure que les joints BENDIX filetés.
Dans l’immédiat après-guerre sont apparus des joints simplifiés de marque SPICER. Leur calage s’effectue de la même manière que les BENDIX filetés et TRACTA.
A compter de 1949, date de sortie du modèle militaire de la CJ3, la M38, deux types de joints subsisteront au catalogue des pièces. Les joints BENDIX et les joints RZEPPA . Mais cette fois-ci, les deux types de joints seront démunis de filetage à leur extrémité.
On trouvera donc un joint BENDIX sans filetage dont le calage simplifié s’effectuera par simple suppression des cales des flasques d’entraîneur de roue et l’utilisation de la bague épaulée dans la fusée du moyeu. Le joint reste donc libre de glisser dans le flasque d’entraînement lors du braquage des roues.
On trouve enfin un joint RZEPPA sans filetage muni quant à lui d’un circlip (snap ring) assurant l’appareillage demi-arbre / moyeu, toujours monté avec la bague épaulée dans la fusée.
Ces joints sans filetage apparaissent sur les jeeps de l’Armée Française par le biais des approvisionnements en pièces détachées en provenance des USA via la S.O.F.I.A, importateur exclusif à cette époque. Une fiche technique (FT n°42) de l’arme du matériel de l’Armée Française explique clairement cette modification dans le courant de l’année 1950.
Sur ce type de joints RZEPPA sans filetage, on supprime également tout simplement les cales de réglage des flasque d’entraînement de roue.
Les joints SPICER montés sur les CJ 2 à 5 suivront la même évolution, voyant leur filetage disparaître dans le temps au profit d’un circlip. Ces joints SPICER n’ont, à priori, jamais été montés sur des jeeps de l’Armée Française.
A compter de 1955, la production des HOTCHKISS licence WILLYS débuta pour environ 465 unités laissant par la suite place à la production de la M201.
D’usine, l’ensemble de ces jeeps reçurent soit des joints homocinétiques TRACTA, comparables aux modèles de la WILLYS MB, soit des joints homocinétiques BENDIX sans filetage.
Malgré tout, par le biais des reconstructions successives en 5ème échelon qu’ont connues les jeeps de l’Armée Française dans des établissement tels que La Maltournée, les différentes pièces d’origine diverses ont pu être allègrement mélangées. Ainsi on peut trouver des M201 munies de joints RZEPPA filetés ou des FORD GPW et des WILLYS MB munies de joints BENDIX sans filetage.
Par la suite, du fait des difficultés d’approvisionnement, on a pu constater des montage hétéroclites avec RZEPPA à droite et BENDIX à gauche ou d’autres styles de montages.
Malgré tout il est préférable d’avoir deux joints de même types sur le même pont. Le fonctionnement du pont sera plus facile, son réglage simplifié et les approvisionnements en pièces plus sûrs.
Enfin, chaque joint homocinétique, quelle qu’en soit l’origine passant dans le tube de pont jusqu’au différentiel, est soutenu par un palier constitué par deux types de pièces interchangeables :
- un joint spi, monté à l’origine sur les WILLYS MB et FORD GPW munies des joints BENDIX ET RZEPPA
- un palier en bronze, monté à l’origine sur les WILLYS MB munies de joints TRACTA.
Ce palier en bronze pouvait être mis en place et se substituer au joint spi sans aucun soucis comme décrit dans le SNL-G503 (catalogue U.S de pièces relatif à la jeep).
A gauche un joint SPI et à droite un palier en bronze
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